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Publié par Stéphane SANY, Rédacteur en Chef d'Afrique Horizon. (Mediatop1)

 

Pour le Chef de l'Etat français, finies les politesses, les salamalecs avec Moscou et les lignes rouges dictées par le Kremlin : Macron n'exclut pas désormais l'intervention au sol de troupes françaises et de l'UE en Ukraine... Pas en territoire russe.

L'Europe doit se préparer à une vraie Guerre contre Poutine, dixit Emmanuel Macron. Selon le Président français, le prétentieux dictateur russe veut démanteler l'Europe par sa guerre de conquête afin de rester maître de la vaste zone d'Europe de l'Est face au monde occidental. Et comme les Etats-Unis pourraient mégoter leur appui à l'Ukraine et à l'Otan si Donald Trump gagne les prochaines présidentielles, l'UE doit se préparer à faire face, seule, au pire. Alors, il convient de tout envisager pour se défendre et défendre l'Ukraine, y compris par l'envoi des troupes au sol. En Ukraine...

Emoi en Europe. Le Chancelier allemand Olaf Scholz lève les bas au ciel. Mein Gott ! Il n'empêche, l'Europe doit se prendre en mains face à un autocrate illuminé, décidément imprévisible, sanguinaire, qui ne se pose pas de limites et n'hésite pas à trucider ses opposants (comme Alexei Navalny, empoisonné, mort le 16 février dernier, un mois tout juste avant les élections présidentielles que Poutine a organisé du 15 au 17 mars 2024 et qu'il a gagne à 87,23%). Tout en proférant quotidiennement des menaces nucléaires. Il ne faut pas oublier qu'en Europe, la France est la première puissance nucléaire, (la Grande-Bretagne venant en seconde position). Pour l'instant il s'agit de renforcer, accroître et coordonner les capacités  conventionnelles (armements non nucléaires), comme le font la Pologne, la Finlande et l'Estonie, notamment.

Macron et le chancelier allemand

Olaf Scholz lève les bras au ciel !

Dans ce sens, une rencontre à trois s'est tenue le 15 mars 2024 à Berlin, entre Donald Tusk, le Premier Ministre polonais, Olaf Sholz, le Chancelier allemand et Emmanuel Macron (format de Vémars) afin de préciser les points de convergence et rapprocher les positions. Ce qui a été fait.

Le Président français parcourt ainsi l'Europe depuis un bon mois pour alerter ses pairs. Et certains pays comme la Moldavie soumise à la pression russe (affaire de la Transnistrie russophone) frontalière de l'Ukraine et ancienne république soviétique, la Tchéquie, les Etats Baltes comme l'Estonie et la Lituanie, reçoivent le message 5/5. Des pays voisins de la Russie autrefois adeptes de la neutralité comme la Finlande, la Suède, savent depuis longtemps à quoi s'en tenir vis à vis de cet envahissant et insolent voisin, véritable prédateur ... 

L'Heure de vérité pour l'Europe, face à Poutine, a donc sonné. Le Chef de l'Etat français a récemment réaffirmé à Volodimir Zelenski, invité à Paris, son engagement sans failles, bien clair, et la nécessaire solidarité maximale de l'Europe vis à vis de l'Ukraine, victime expiatoire de l'expansionnisme dévergondé du Régime dictatorial de Moscou. Un Accord bilatéral France-Ukraine a ainsi été signé le 16 février qui confirme une aide exceptionnelle de 3 milliards d'euros supplémentaires de fourniture d'armes au pays victime de l'agression russe.

Il faut se préparer sans complexes, sans peur, sans excitation. Après tout, La Russie est le pays le plus étendu du monde avec 17 millions de kilomètres carrés (en partie couverts de glaces sibériennes), contre 550 000 pour la France. Mais sa population est inférieure à celle du ... Nigéria (150 millions de personnes) et son PIB est la moitié de celui de la France, comparable à celui de l'Espagne (1483 milliards de dollars en 2020 pour la Russie, 1281 milliards pour l'Espagne et 2958 milliards pour la France et 4420 pour l'Allemagne). Alors Moscou joue de sa puissance nucléaire bâtie au temps béni de l'Union soviétique. Mais qui lui laissera le temps de faire péter ses 5900 têtes nucléaires balistiques sans réagir ? Les puissances nucléaires européennes, les USA ? Les satellites américains, européens et chinois observent en permanence tous les silos où sont stockés les armements atomiques russes...

Silo de tête nucléaire quelque part en Russie...

En ce moment où se poursuivent les bombardements intensifs et destructions massives quotidiennes des villes ukrainiennes (comme le port d'Odessa, la Capitale Kiev, etc) faisant des dizaines de morts parmi les civils, devant un Occident qui, stupéfait, joue la frousse des armes nucléaires "soviétiques" de Moscou. Ce moment où le pays-victime est en mal de munitions et subit les attaques aveugles, surmultipliées, de la Fédération de Russie, l'heure n'est plus aux hésitations et aux auto-blocages.

Les tergiversations et les lignes rouges, prescrites, imposées par Poutine - c'est fini. Le Dictateur post-soviétique et ses sbires sont décidés, depuis 2014, non seulement à annexer purement et simplement l'Ukraine, (qui selon eux fait partie intégrante de la grande Russie de Catherine II, "l'Impératrice de toutes les Russies", jusqu'à Odessa - Crimée comprise), sans parler de la Transnistrie, de la Moldavie. Mais aussi à se  redéployer sur tout l'ex-"empire" soviétique qui comprend les trois Etats Baltes, la Roumanie, la Hongrie et la Pologne, la Tchéquie, etc. Surtout, maintenant que la Finlande et la Suède ont "osé" franchir le pas d'intégrer l'Otan, Poutine est furax et veut empêcher à tout prix que l'Ukraine et la Moldavie ne rejoignent l'Union européenne et cette impérialiste Otan.

Le jeune Chef de l'Etat français qui dispose d'un arsenal nucléaire (environ 300 ogives, des missiles intercontinentaux et cinq sous-marins nucléaires) capable de détruire jusqu'à 80% du potentiel de la Russie en cas d'attaque, pense qu'il faut rester serein devant les menaces conventionnelles ou nucléaires de Poutine. En réponse, il faut tout envisager, naturellement, y compris, si besoin l'envoi de troupes en territoire ukrainien afin que "la Russie ne gagne jamais cette guerre" de conquête". La Pologne et les Pays baltes ne rejettent pas cette idée de préparation en renforçant substantiellement et de manière organisée et dans une perspective communautaire les capacités conventionnelles. Mais l'Allemagne joue les frileuses : trop risqué... pour le Chancelier Olaf Scholz, à la tête d'une coalition bancale, susceptible de se craqueler. Et surtout affaibli par l'interception facile par les Russes, fin février, de la conversation de trois officiers  supérieurs de la Luftwaffe évoquant la possibilité d'envoi de missiles à longue portée allemands Taurus (jusqu'à 550/600 km) en Ukraine et d'opérateurs pour envisager la destruction possible du fameux Pont Poutine, le pont de Kerch qui relie la Crimée au territoire russe.

Le monarque du Kremlin est décidé à disloquer de l'Intérieur ce "machin", l'Union européenne, qui attire tant ses voisins immédiats comme les Etats baltes, l'Ukraine, la Moldavie. Cogner sur la France et son Président, Emmanuel Macron, qui semble avoir le leadership dans cette Union - Chef d'un Etat européen qui dispose justement (comme la Grande Bretagne) d'un arsenal nucléaire conséquent (295 ogives ou têtes nucléaires et des missiles intercontinentaux, sans compter les sous-marins nucléaires lovés dans les océans) comme la Russie (5900 ogives nucléaires) et qui mobilise ses partenaires, devient donc, désormais, un objectif premier de sa guerre hybride, sa croisade contre cet Occident qu'il juge complètement dépravé avec ses homo et transsexuels, décadent, dominateur, colonialiste, impérialiste et qui pille les ressources naturelles du Grand Sud... Ouf !

Et l'Extrême-Droite française joue ici un jeu trouble,

Notamment le Rassemblement National de la famille Le Pen et son beau-fils Jordan Bardella, un jeune petit Grand Homme politique français de 28 ans issu de nulle part et qui n'a peut-être jamais entendu parler de l'Anschluss, des Sudètes, de Hitler, Munich 1938, Daladier, Pétain, la Collaboration, les Pogroms, etc. Cette formation extrémiste - qui abhorre l'ouverture des frontières françaises aux produits agricoles et aux céréales ukrainiens, etc - autrefois grassement financée par les banques russes (qui ne feraient pas cela sans la bénédiction, l'autorisation du Maître du Kremlin) dans ses campagnes électorales (notamment à l'occasion d'élections européennes antérieures), est aux avant-postes pour casser du Macron, l'isoler en Europe. Le faire passer pour un Va-t-en- guerre irresponsable, illuminé et inconsistant.

Il y a aussi le parti Reconquête, créé par un certain Monsieur Eric Zemmour, vous savez, le poulain de "notre ami" Vincent Bolloré (ce nom vous dit quelque chose... en Afrique, ses ports, ses forêts, ses chemins de fer, ses plantations coloniales d'hévéas, de thé, de cacaoyers, etc, à l'Indochinoise et puis les Hauts-de-Seine, le yacht en 2007 pour fêter Nicolas Sarkozy, le grand ami de Vladimir Poutine, les chaînes de Télé CNEWS, les médias Vivendi, Canal Plus, etc ?).

Ainsi, on a vu Macron hué au 60 eme Salon de l'Agriculture à Paris le 24 février dernier; tandis que le fameux Jordan Bardella et sa "belle-mère" Marine Le Pen y étaient acclamés comme les sauveurs de l'Agriculture française, comme Jésus-Christ et la Vierge Marie. Vous avez deviné alors qui a soufflé sur les braises des mécontentements, des manifestations et revendications des agriculteurs - peut-être légitimes par ailleurs -  pour déstabiliser, décrédibiliser le Président de la République française ? Au profit de qui ?

Les provocations multiples de Poutine contre les intérêts français vont croissantes : sabotages informatiques des hôpitaux et autres administrations sociales dans l'Hexagone par des hackers russes pour provoquer des mécontentements, intimidations contre les militaires français en Afrique de l'Ouest : Mali, Niger et Burkina Faso, campagnes discrètes de dénigrement contre la France dans les pays francophones d'Afrique (et dans le Grand Sud en général) où opèrent les fameux mercenaires russes bien connus de Wagner - une pensée à l'âme de son "ami" Evgueni Prigojine, éliminé avec la finesse qu'on reconnaît au dictateur moscovite, dans un "tout-petit" accident d'avion après qu'il ait osé défié le Maître du Kremlin) -  et autres manoeuvres de déstabilisation contre la France dans le monde.

Poutine n'est pas loin de se prendre pour le Fürher tout puissant du 21ème siècle, fort de son arsenal nucléaire. Dans ces conditions, il ne faut pas, du tout, écarter toute idée d'intervention au sol, en Ukraine - pas du tout sur le territoire russe - de troupes européennes pour empêcher la victoire de Poutine, en Ukraine, puis sa marche  expansionniste sans complexes en Europe de l'Est, ex-soviétique et ex-Pacte de Varsovie. 

 Ici l'ancien Président russe Medvedev montre (en jaune)
comment Poutine entend rayer l'Ukraine de la Carte...

Qui arrêtera le nouveau Tsar Poutine ? L'Union Européenne ? Il veut la détricoter de l'Intérieur en envoyant le maximum de ses affidés de l'Extrême Droite européenne au Parlement Européen (les Italiens de Matteo Salvini ..., les Français du fameux clan Le Pen et son gendre Jordan Bardella, issu de l'immigration italienne des années 60, clan que financent discrètement les banques russes, etc...

Encadré
Les Taupes du Kremlin sont parmi nous, à Paris, à Bruxelles et en ...Afrique.

Emmanuel Macron et son Premier Ministre Gabriel Attal le pensent de plus en plus sérieusement. Le Rassemblement National de Marine Le Pen et son "beau-fils" Jordan Bardella seraient-il un repaire de "sous-marins" du Kremlin qui travaillent à fragiliser le Président français devenu depuis 2022 le grand ennemi de Poutine, voire à casser l'image de leadership de la France en Europe et ronger l'Union Européenne de l'intérieur au profit du tyran russe ?.. 

Mme Le Pen, candidate contre E. Macron aux Présidentielles, est reçue
en grande pompe au Kremlin par Poutine : cette année-là, son parti a bénéficié d'un important prêt d'une Banque d'Etat russe...
Vous avez dit proximité idéologique agissante ?

On cite les noms des députés européens de l'ex-Front national notamment. Tels Thierry Mariani, ex-Les Républicains - anti-musulman notoire, qui est très fier de sa proximité idéologique avec le Maître du Kremlin ; Aymeric Chauprade, ancienne Tête de liste RN aux Européennes de 2014, connu pour avoir employé comme stagiaire... la propre fille du Porte-parole actuel de Poutine, le célèbre Dmitri (Serguei) Peskov. La fille s'appelle Elizaveta PesKova, (à l'époque étudiante en Droit en France) : preuve s'il en faut que les enfants privilégiés des dirigeants et oligarques russes sont donc éduqués en Occident dépravé et honni ! 

Enfin il y a Tamara Volokhova, (ci-dessus), ancienne candidate aux élections législatives en France (12 et 19 juin 2022 et surtout élue Députée du Rassemblement National au Parlement européen, dans la circonscription de... Strasbourg (en France) où est installé, tenez-vous bien, le Parlement européen.  Trop fort !

Stéphane SANY, Rédacteur en Chef
d'Afrique Horizon Mag.
Envoyé spécial 

 

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